Sortie de léthargie

Saperlipofichtre ! Rhâ ça me cogne dans la tête et j'ai froid aux pieds. Sais pas trop quelle heure il est, stop, je corrige : sais pas trop quelle ère nous sommes. Genre : gueule de bois. Gueule de bois sévère. Mais pourquoi ? je ne sais plus, car de quelle durée de coma je peux sortir là ? Du revers de ma main molle et engourdie, j'exhume la couleur originelle de mon pull d'un lustre de poussière. Mais j'ai dormi combien de temps ?

Sortir d'une léthargie est métaphysiquement très douloureux.
Sais même plus ce qui animait mon esprit. Quels fondements à mes envies ou mes désirs. Quelle efficacité pouvait avoir telle ou telle autre passion. Me souviens vaguement avoir apprécié des actions, des concepts, des idées. Combien de temps j'ai pioncé, diablemerdre ?

Le modem : pas grillé. Je dégage une voie de visibilité sur l'écran, trois coups de paume ; souffle sur le clavier. J'en ai plein les narines. La vie n'est que poussière. Google actualités n'a aucune prise sur moi. Curieusement, je vérifie d'abord sur Wiki les dates de vie et de possible mort de quelques éclats terrestres. Soulagements pour quelques-uns. Bordifoutre, Bashung est mort.
En deuxième, le nom du président et de quelques dictateurs à la mode. J'ai pas dû comater si longtemps finalement.
En trois, le champion du monde de cyclisme.
.?
Je refais la recherche, y a méprise.
re- ?
Nouveau coup de paume sur l'écran. Cette bêtacon de bécane m'annonce Cadel Evans. Je demande confirmation ailleurs. Confirme, et re-confirme.
Fouchtraille ! Dur, dur, sévère, chaud, froid, pique et brûle, j'ai dévissé sec - combien de temps j'ai cuvé ? Je l'écris sur un bout de papier déchiré : Champion du monde : Cadel Evans.

Avant de chercher les derniers vainqueurs du Tour (Ullrich ? Boonen ?) je vais voir au frais s'il reste un truc à biberonner ou quelque chose. Et m'allonger encore un peu. Je reviendrai aux nouvelles tantôt. Pas trop d'un coup, pas trop.

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