La course noire

Un voile sombre s'est posé sur la course rose.

L'humeur générale a viré au maussade. Le Giro 2011 se poursuivra, avec ce mauvais souvenir collé au maillot : le peloton a perdu l'un des siens dans la descente du Passo del Bocco (troisième étape). Wouter Weylandt est tombé, ne s'est plus relevé, ne s'est pas réveillé.

Toutes les chutes sont mauvaises. Il n'y a pas de « bonne chute ».
Il y a toujours mille motifs à une « mauvaise chute ».
Et on maudit tous les saints et tous les démons quand, plus noire que d'ordinaire, la fatalité s'avère funeste.

Le monde entier voudrait que Wouter Weylandt se fût relevé.
Mais c'est l'effroi, la tristesse et la désolation qui soufflent leur vent froid sur le Giro.

On veut refaire le détail de ce dernier instant de destin. Et c'est bien humain, de vouloir expliquer l'irrévocable, de lui trouver une raison, donc un coupable, de convertir ce moment de fatalité en équation mathématique.

On voudrait juste que Wouter Weylandt se fût relevé.

Le cyclisme a ses champions morts à la course.
On voudrait que tous, ils se fussent relevés.

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